Il existe, dans les profondeurs de chaque lobe temporal du cerveau humain, une petite structure appelée "amygdale". On l'a nommée ainsi car elle a, chez l'homme, à peu près l'aspect et la taille d'une amande (en latin amygdala).
On a montré que, chez l'animal, la fonction essentielle de cette structure cérébrale est d'attribuer une signification émotionnelle aux stimulus sensoriels qui lui parviennent du monde extérieur.
Lorsque l'amygdale reçoit un ou plusieurs de ces stimulus, elle en fait une rapide évaluation et présente au cerveau une sorte de "rapport" sur ce que l'organisme doit en attendre. L'amygdale évalue le contenu du stimulus comme quelque chose de prometteur et de désirable, dont il convient de s'approcher, ou bien elle le classe comme un objet dangereux qu'il faut fuir.
Pour procéder à cette évaluation rapide, l'amygdale fait appel à une information préprogrammée assez rigide, "engrammée" dans les circuits cérébraux de manière innée.
Elle dispose aussi de l'information acquise peu à peu, tout au long de la vie de l'individu, dont les traces s'accumulent dans notre cerveau sous forme de souvenirs, conscients ou non.